Comprendre la perte de cheveux : causes et mécanismes

Le cycle de vie du cheveu

La chute de cheveux est un phénomène complexe qui touche à la fois les hommes et les femmes. Pour mieux appréhender ce problème, il est dans un premier temps important de comprendre le cycle de vie naturel du cheveu.

Ce dernier suit un cycle de trois phases :

  • La phase anagène est la première. Il s’agit de la phase de croissance active, qui dure deux à sept ans. Le cheveu pousse d’environ un centimètre par mois durant cette phase
  • La phase catagène est celle qui suit. C’est une phase de transition courte, durant laquelle la croissance s’arrête. Cette phase dure généralement entre deux et trois semaines.
  • Enfin, le cycle se termine par la phase télogène. Il s’agit de la phase de repos, qui dure approximativement trois mois. Le cheveu tombe naturellement à l’issue de cette phase.

En temps normal, environ 85% de nos cheveux sont en phase anagène, 1% en phase catagène et 14% en phase télogène. Il est ainsi normal de perdre des cheveux durant certaines périodes, cependant, si cette perte de cheveux dure trop longtemps et est très prononcée, vous pouvez commencer à vous questionner.

Alopécie : définition et types courants

L’alopécie désigne une perte de cheveux anormale, qui peut être temporaire ou permanente. Il existe différentes formes d’alopécie. Les plus courantes sont les suivantes :

  • L’alopécie androgénétique : ce type d’alopécie touche à la fois les hommes et les femmes. Elle se caractérise par un recul de la ligne frontale et le dégarnissement du sommet du crâne chez les hommes. Pour les femmes, elle entraîne une diminution diffuse de la densité capillaire sur le haut du crâne. Cette forme d’alopécie est causée par une sensibilité des follicules pileux à une hormone appelée DHT pour dihydrotestostérone.
  • L’effluvium télogène, aussi appelé alopécie diffuse : il s’agit d’une chute de cheveux souvent temporaire, causée par divers facteurs tels que le stress, les changements hormonaux, les maladies ou encore les interventions chirurgicales. Une fois la cause identifiée et traitée, les cheveux repoussent après quelques mois.
  • L’alopécie areata, communément appelée pelade : elle désigne une maladie auto-immune où le système immunitaire attaque les follicules pileux, ce qui entraîne une chute de cheveux sous forme de plaques, rondes ou ovales. Elles apparaissent principalement sur le cuir chevelu, mais peuvent aussi se retrouver sur d’autres parties du corps, comme les sourcils, la barbe ou les cils.
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Facteurs déclencheurs de la perte de cheveux

Facteurs génétiques : comprendre le rôle de l’hérédité

L’alopécie androgénétique est la forme la plus courante de perte de cheveux. Comme son nom l’indique, elle a une forte composante génétique, notamment chez les hommes. Cette prédisposition génétique est cependant un facteur parmi d’autres.

Stress, carences et changements hormonaux

La perte de cheveux est multifactorielle. Chacune des causes peuvent se combiner à une autre et aggraver la chute de cheveux. Les déséquilibres hormonaux représentent un facteur important dans la chute de cheveux. De même, le stress chronique ou les chocs émotionnels peuvent perturber le cycle de croissance des cheveux et provoquer une chute. Enfin, les chutes de cheveux sont également souvent dues à des carences nutritionnelles, notamment par manque de fer ou insuffisance en vitamines B, zinc ou biotine.

Autres facteurs aggravants : mode de vie, traitements médicaux…

Au-delà de ces facteurs courants, il existe d’autres causes que l’on soupçonne plus rarement. Il s’agit par exemple du manque de sommeil, d’une consommation excessive de substances nocives comme le tabac ou l’alcool, ou encore plus simplement d’une mauvaise hygiène capillaire. Tous ces facteurs affectent le cycle de croissance des cheveux, ce qui entraîne leur chute. Certains traitements médicaux peuvent également provoquer une perte de cheveux. Elle est due notamment à la prise de certains médicaments, à des interventions chirurgicales, à des traitements hormonaux, à la radiothérapie ou encore à des infections ou inflammations localisées.

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Signes avant-coureurs : quand s'inquiéter ?

Les signes quantitatifs de perte de cheveux

Les signes d’une chute de cheveux peuvent se manifester au quotidien. Dès lors que vous observez une accumulation excessive de cheveux sur votre oreiller, sous la douche ou sur votre brosse, cela peut être un premier signe. Si vous observez une perte de plus de 100 cheveux par jour, vous devez vous questionner. Vous pouvez aussi réaliser un test de traction, et si plus de vingt cheveux restent dans vos doigts, cela est généralement le signe d’une chute de cheveux. Une diminution de votre densité capillaire devrait aussi être observable.

Les signes qualitatifs et visuels

Lorsque vous subissez une chute de cheveux, l’apparence de ces derniers peut changer. Les cheveux apparaissent alors plus clairsemés, notamment sur le sommet du crâne ou au niveau des tempes. La ligne frontale se met à progressivement reculer, et les cheveux deviennent fins, ternes et cassants. Ils perdent leur force et leur éclat, ce qui montre que les follicules sont affaiblis.

Les signes cliniques et symptômes associés

Une perte de cheveux peut s’accompagner de démangeaisons ou d’un cuir chevelu plus sensible. Des rougeurs ou sensations de brûlure peuvent en effet se faire ressentir. De même, des plaques rondes peuvent s’y former. C’est notamment le cas lorsqu’il s’agit d’alopécie areata (pelade).

Il faut ainsi s’inquiéter si la chute de cheveux persiste malgré des soins adaptés ou des ajustements de mode de vie. De même, il faut s’interroger dès lors que les démangeaisons ou la sensation de gêne persistent. Par ailleurs, si les plaques apparaissent rapidement, cela est aussi mauvais signe. Enfin, si la chute s’accompagne d’autres symptômes comme la fatigue ou les troubles hormonaux, il s’agit très souvent d’alopécie à traiter.

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Méthodes naturelles pour freiner la chute

Nutrition et suppléments essentiels

Avoir une bonne alimentation joue un rôle capital dans la santé capillaire. Une carence en nutriments peut en effet affaiblir les follicules et accélérer la chute. Pour remédier à cela, il faut alors adopter une alimentation équilibrée. Elle doit être riche en protéines, en vitamine B, en minéraux, en fer et en zinc. La biotine et l’oméga-3 ont également des bienfaits pour les cheveux. En cas de carences, il est recommandé de réaliser une cure à la levure de bière. Il existe également de nombreux compléments alimentaires riches en fer, en zinc, ou multivitaminés.

Techniques maison : massages, masques et huiles essentielles

Certaines techniques maison permettent de ralentir la chute des cheveux et de stimuler leur pousse. C’est le cas par exemple du massage du cuir chevelu régulier : en stimulant la circulation sanguine, cela favorise la distribution de nutriments aux follicules et renforce les racines. La circulation sanguine du cuir chevelu peut également être stimulée grâce à des huiles essentielles, comme celles de romarin, de cèdre ou de menthe poivrée. D’autre part, des huiles permettent de fortifier les cheveux et de stimuler la pousse. C’est le cas notamment de l’huile de ricin ou de l’huile d’olive. Enfin, les masques capillaires permettent de nourrir et hydrater les cheveux, limitant ainsi leur chute.

Limites des solutions naturelles face à l’alopécie

Bien que ces méthodes naturelles puissent aider à ralentir la chute des cheveux, elles ont leurs limites, surtout lorsqu’il s’agit d’alopécie androgénétique. Ces solutions vont ralentir le processus de perte de cheveux, certes, mais ne le bloqueront pas. Pour des cas plus sévères d’alopécie, des traitements médicaux peuvent être nécessaires, mais ces traitements sont lourds et leur efficacité peut être limitée. Ainsi, pour les cas les plus avancés d’alopécie, certaines méthodes de médecine esthétique peuvent être envisagées.

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Solutions innovantes pour restaurer votre chevelure

Traitement PRP

Le traitement PRP (Plasma Riche en Plaquettes) est une méthode non invasive qui utilise les facteurs de croissance présents dans le sang pour stimuler la repousse capillaire. Lors de ce traitement, un échantillon de sang est prélevé, centrifugé pour isoler le plasma riche en plaquettes, puis injecté dans les zones affectées du cuir chevelu. Ces injections activent la microcirculation et favorisent la régénération des follicules pileux, ralentissant ainsi la chute des cheveux et augmentant leur densité.

Ce traitement est particulièrement apprécié pour son efficacité et son caractère naturel. Il est indolore, grâce à l’utilisation possible d’une anesthésie locale, et ne nécessite aucun temps d’arrêt significatif. Les résultats commencent à être visibles après quelques mois, avec une amélioration notable de la densité et de la qualité des cheveux.

PRP + cellules souches

Le traitement PRP peut être combiné avec des cellules souches prélevées sur le tissu adipeux du patient pour maximiser les résultats. Cette combinaison exploite le pouvoir régénératif des cellules souches, capables de réparer les follicules pileux endommagés et de stimuler la croissance de nouveaux cheveux. Le processus inclut une mini-lipoaspiration pour extraire les cellules souches, qui sont ensuite mélangées au PRP avant d’être injectées dans le cuir chevelu.

Cette méthode est particulièrement efficace pour les patients en début de perte de cheveux ou ceux qui ne souhaitent pas recourir à une greffe capillaire. Elle offre des résultats durables avec peu ou pas d’effets secondaires. Bien que les premiers effets soient visibles après 3 à 6 mois, une amélioration significative de la densité capillaire est généralement observée après 6 à 8 mois.

 

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